Le Port de Saint-Georges-sur-Cher était le plus important port fluvial sur le Cher

05 Le Moulin du Port

Pendant la Révolution, les bateaux étaient réquisitionnés pour transporter :

  • Les subsistances de l’Armée de l’Ouest, à partir du 26 frimaire an II
  • Les pierres de Bourré nécessaires aux salpêtrières pour fabriquer de la poudre à canon, au départ de Bourré jusqu’à Tours
  • Des boulets de canons, venant du Berry, entreposés à Selles sur Cher et les conduire à Nantes, à partir du 10 vendémiaire an III

En 1829, le compte-rendu d’un conseil municipal de Saint Georges indique : « la commune de Saint-Georges (…) exporte tous les ans près de 8000 pièces de vins »
En 1836, le recensement nous indique 102 mariniers dans le Port de Saint Georges.
En 1846, 4700 passages sont enregistrés dans les écluses du Cher canalisé .
En 1868-1869, 1 714 bateaux transportaient 56 290 tonnes sur le Cher canalisé : les tuiles et briques fabriquées par la Tuilerie du Port, charbon, pierres, aciers, huiles, bois, sucres, vins…

Les voituriers par eau étaient des négociants indépendants, propriétaires de leurs bateaux. Les bateliers étaient des salariés sous l’ancien régime. La désignation « mariniers » se développe au 19ème siècle.

Les bateaux

Les bateaux sur le Cher étaient moins longs et moins larges que les Chalands de Loire. Ils sont faciles à manœuvrer à la descente comme à la remontée

Longueur maximum 20 mètres et poids jusqu’à 50 tonnes

Le mât supporte la voile. Pour le passage des ponts, il devait être abattu vers l’avant et relevé rapidement une fois le pont passé. Un long cordage fixé en tête du mât descend jusqu’à la rive pour permettre le halage.

La piautre est l’appareil à gouverner. Elle travaille par rotation selon un axe oblique. Elle se manœuvre facilement malgré son poids jusqu’à 1 tonne. Sa faible profondeur d’immersion peut être ajustée en fonction de la charge du bateau

La coque est composée d’un fond plat. L’avant est relevé pour faciliter les chargements et déchargements le long des rives. Les bords sont assemblés à clin avec des chevilles de bois dur. Les planches du fond sont jointes à bords francs toujours goujonnées avec des chevilles en bois dur. L’étanchéité est réalisée avec des lits de mousse maintenus en place par des planchettes clouées.

Le guiroué est une grande girouette sculptée, décorée pour bien situer la direction du vent. Elle porte une identification au choix du propriétaire.

La voile est fixée à la vergue , Sa surface va jusqu’à 250-300m².

Le guinda est un treuil pour 2 ou 4 hommes. Il permet de manœuvrer le mât, hisser la voile, lever l’ancre, démonter la piautre, tracter le bateau à partir d’un point fixe, embarquer des charges